Comprendre
& apprendre
Les vestiges, traces du passé...
L’archéologie a pour objectif d’étudier et de reconstituer l’histoire de l’humanité depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine. Elle est possible grâce à l’étude de vestiges matériels mis au jour lors des fouilles archéologiques.
Une approche pluridisciplinaire
La compréhension des vestiges récoltés des fouilles archéologiques repose sur de nombreuses disciplines associées à l’archéologie. Citons, par exemple, l’anthropologie (étude des groupes humains), l’anthracologie (étude des charbons de bois), l’archéozoologie (étude des restes fauniques) ou bien encore la taphonomie (étude des processus de fossilisation).
Cette approche complémentaire est indispensable pour appréhender au mieux la diversité du matériel archéologique.
Comment dater ?
La stratigraphie est une sorte de calendrier naturel, constitué de différentes couches de sédiments (strates),. Ces couches sont formées et accumulées au cours du temps. D’une manière générale, les couches les plus profondes sont les plus anciennes. Ainsi, un vestige peut-être chronologiquement calé en fonction de la strate où il se trouve. On parle de datations relatives.
Des méthodes basées sur des modèles physico-chimiques permettent d’obtenir une date précise pour un vestige : il s’agit de datations absolues. Parmi les plus connues, nous pouvons citer la thermoluminescence, la dendrochronologie ou le carbone 14.
Sa mission
Mener une véritable enquête en s’appuyant sur les indices laissés par les hommes du passé. Pour la période préhistorique, l’absence d’écrits rend d’autant plus nécessaire son travail, les vestiges étant les seuls éléments permettant de mieux comprendre nos lointains ancêtres.
Le travail de fouilles, étapes par étapes
La première étape du travail de l’archéologue est de repérer le meilleur endroit pour débuter la fouille à l’aide de prospections (pédestre, aérienne ou géophysique) et de sondages.
Par la suite, on localise l’espace d’intervention à l’aide de carroyages (quadrillage du terrain) identifiés par repérages (par un système de lettres et de chiffres en surface, échelle numérotée et fil tendu pour la profondeur). Ainsi, on peut fouiller couche par couche en respectant la position des objets.
Toute la terre dégagée est recueillie puis tamisée. Cette étape permet de trouver de minuscules objets qui auraient pu échapper à l’œil pourtant aiguisé de l’archéologue ! On prélève également des sédiments qui seront ensuite analysés fournissant ainsi des indices précieux (pollens, graines…) sur l’environnement (climat, végétation…) dans lequel l’homme préhistorique vivait.
Attention : quand on fouille un sol, on le détruit. D’où la nécessité de photographier et de faire des relevés (dessins) de chaque objet. On peut également faire un moulage pour en conserver une image en relief.
Une fois toutes ces précautions prises, le vestige archéologique peut être prélevé, enlevé. C’est la phase du démontage durant laquelle on prend bien soin de noter toutes les informations nécessaires pour l’étude de l’objet (nom du site, emplacement, carré, strate…). C’est une seconde vie qui commence pour lui : nettoyage, études, éventuelles restaurations… qui le conduira peut-être à être exposé dans une vitrine de musée.